blogCredit photo: Feminin Pluriel Hauts-de-France
By Sophie Pagan-Sedjaï, President Feminin Pluriel Hauts de France –  
La période est singulière et sort chacune d’une zone de confort ou de réflexes et habitudes.
Quand les chef(fes) d’entreprises ont l’impression que les salariées ont la vie simple et sans tracas, inversement quelques unes trouvent que la pression d’une direction est 100 fois pire que celle de clients …
Quand les sans enfant estiment qu’il y a pire que garder ses bouts de chou, les mères des plus jeunes trouvent qu’il est facile pour celles d’ados de gérer la période alors que celles d’ados rêvent de trouver sérénité à l’approche des examens du Bac ..
Quand les prof’ lib’ affirment que seule il est déchirant de devoir s’occuper de 300 clients en une journée, d’autres subissent des équipes lourdes à mettre en agilité et rêvent d’être seule capitaine …
La méconnaissance de contextes des unes des autres peut amener jugements et certitudes. L’absolu manque de lâcher prise conduit à des tensions individuelles et de la culpabilité.
Ce qu’on entend ici ou là, les médias, nos vécus ou notre fatigue post hiver ne sont pas aidants. 
La peur de se retrouver dans un “cadre” imposé, avec des repères nouveaux, l’absence de ressources vivifiantes ou le stress de courses insuffisantes s’invitent aussi à la danse …
Pour remédier à ces sentiments de frustration et de solitude, rien de tel que la force d’un réseau !
Le refuge d’une communauté professionnelle identifiée, bienveillante, respectueuse de confidentialité, complice et source de “good vibes”.
Des “badass” avec qui échanger sur les impacts et bonnes pratiques simples, volontaires d’un moment de partage et d’entraide, digitalisé.
Là aussi, le format est inhabituel, nous confronte à un portrait de nous même que l’on fuit autant que les selfies ou encore à nos lacunes de maîtrise technology 😉
Etre membre d’un réseau n’a rien de miraculeux bien sûr mais continuer de se compléter, poursuivre le lien, valoriser les atouts individuels au profit d’un élan positif collectif enrichit la personnalité, renforce le talent et rompt l’isolement émotionnel.
Etre membre d’un réseau international ouvre à d’autres dispositifs, d’autres modes de gestion face à un ennemi invisible commun.
Etre membre d’un réseau fédéral dote de clés et d’outils facilement déclinables pour être rapidement connecté(e) et solidaire.
Ce réseau, s’il est féminin ;
s’il se compose de femmes d’ici et d’ailleurs, il devient pluriel.
A Lille, voilà 5 ans que nous nous réunissions pour la 1è fois sans imaginer un seul instant la communauté que nous rejoignions.
Aujourd’hui, nous étions toutes réunies dans l’intention et dans l’authenticité d’une visio, en pleine crise sanito-économique.
Si Feminin Pluriel n’avait pas été là, nous aurions peut être été portées par une autre entité .. ou peut être tout simplement seules dans notre quotidien perturbé.
A ceux et celles qui doutent de l’intérêt d’être ensemble, de partager une vision, une histoire commune,
A ceux et celles qui condamnent le networking,
A ceux et celles qui estiment le temps trop précieux pour être mal dépensé,
un réseau tel que Feminin Pluriel n’est ni décevant ni inutile ni abusif dès lors qu’il ne promet rien d’autre que donner le meilleur de soi même ici et maintenant,
je le dis haut et fort, de ma région en souffrance, les Hauts de France.